Lancement du projet de sensibilisation des jeunes et femmes sur la consolidation de la paix et le leadership féminin dans la ville de Goma et le territoire de Nyiragongo

Photo de famille prise lors de l’atelier de lancement des activités du projet – Goma, le 22 Février 2024

Ce jeudi 22 février 2024, l’Asbl Génération Epanouie a procédé à Goma au cours d’un atelier, au lancement du projet de sensibilisation des jeunes et femmes sur la consolidation de la paix et la promotion du leadership féminin dans la ville de Goma et le Territoire de Nyiragongo.

Pour la coordinatrice dudit projet au sein de l’Asbl Génération Epanouie, Esther Sifa Musimwa, le projet de sensibilisation des jeunes et femmes sur la consolidation de la paix et la promotion du leadership féminin, qui débute en ce mois de février 2024 pour une durée de 7 mois, mettra en œuvre des activités faisant partie du programme « Women’s Inclusion for New Security Rapid Response Fund » sous l’appui financier de Search for Common Ground. Des activités qui vont rassembler toutes les couches de la société, et en particulier 500 jeunes et femmes pour leur permettre de comprendre les concepts de consolidation de la paix et du leadership féminin et les outiller sur les résolutions 1325 et 2250. « Nous voulons mettre ensemble les jeunes et femmes dans un cadre de partage d’expériences intergénérationnel dans l’objectif de consolider la paix et promouvoir le leadership féminin. Nous voulons faire des focus group avec les jeunes afin de les outiller autour des résolutions 1325 et 2250. Nous pensons apporter un plus au sein de la communauté par l’organisation des activités de rassemblement de la population » s’est-elle exprimée.  

Ce lancement intervenu dans la salle de la Maison des Femmes à Goma a permis aux autorités étatiques représentées par le chef de Division provinciale de la Jeunesse, la cheffe de division provinciale du Genre, des chefs de quartiers de la commune de Karisimbi et les chefs de village du territoire de Nyiragongo de s’imprégner de la situation du projet. Guy Kibira, chef de division provinciale de la jeunesse au Nord-Kivu, a, dans son discours officiel et inaugural des activités de ce projet, montré que le leadership féminin renvoie à donner la place à la femme afin qu’elle jouisse de ses droits au temps que l’homme. Il est question de donner la même chance aux personnes de sexe opposé, ce qui peut répondre à la problématique du manque de paix et de la présence de la femme dans les instances décisionnelles. « Etant  naturellement intelligente, la femme a des capacités et potentialités qui, une fois mises à profit, peuvent aider à booster le développement de la communauté et de la société en général » a-t-il dit tout en montrant l’importance capitale du projet qui commence par deux entités proches qui s’influencent, notamment la ville de Goma et le territoire de Nyiragongo. Il a souligné sur la capitalisation des efforts de divers acteurs, à l’instar des structures de la Société Civile qui s’appuient sur des instruments juridiques rendus disponibles par le gouvernement congolais dans la lutte contre les violences sexuelles et la masculinité positive.  

Il existe, cependant, « des déterminants de l’invisibilité des jeunes et femmes en politiques en République Démocratique du Congo » a fait savoir Madame Chantal Faida, experte en leadership féminin et oratrice durant cet atelier de lancement. Pour elle, il s’agit entre autres : les défis sécuritaires, politiques, économiques et culturels. « Si les jeunes et femmes brisent les stéréotypes, la pauvreté et l’analphabétisme et les défis de religion, ils peuvent être présents dans les instances de prise de décisions » s’est-elle exprimée avant de montrer le besoin d’adopter le système de quota en vue de combler les déséquilibres historique des jeunes et femmes dans les institutions de la République. Au niveau de la consolidation de la paix, elle a montré que la paix a des origines très profondes comme la pauvreté, le chômage, les conflits d’ordre ethniques et même les agressions extérieures. D’où il est important d’activer « une cohésion d’action pour pouvoir prévenir et lutter contre l’absence des guerres »

Moment durant l’atelier de lancement du projet

Pour Léa Kaboyi, Coordinatrice des Albinos au Nord-Kivu, le processus de paix ne concerne pas seulement les hommes. « Tout le monde y compris la femme sont appelés à y participer » s’est-elle exprimée tout en plaidant pour la protection des albinos internés dans des camps de réfugiés au Nord-Kivu. Elle estime que l’engagement de tout le monde est nécessaire pour que la paix revienne en République Démocratique du Congo.

À la clôture de cet atelier, les participants ont formulé des recommandations concernant les attentes de la communauté à l’égard des jeunes en matière de paix, de sécurité, et de promotion du leadership féminin en vue d’un développement intégral de la communauté.

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