Projet WINS – Histoire de succès: « Ces différentes activités m’ont permis d’être une personne modèle et sans doute source d’inspiration pour d’autres jeunes femmes dans ma communauté locale » Clémentine ABINAMWISHO MUTATWA

Je suis Clémentine ABINAMWISHO MUTATWA, jeune femme et membre de l’organisation Enable The Disable Actions (EDA). J’habite à Goma, précisément dans le quartier Mabanga Nord, une zone où règne l’insécurité devenue grandissante. J’ai pris part aux différentes activités du projet WINS RRF notamment le Dialogue inter générationnel, la table ronde ainsi que la tribune d’expression populaire. Ces différentes activités m’ont permis d’être une personne modèle et sans doute source d’inspiration pour d’autres jeunes femmes dans ma communauté locale. Je les ai aidé à connaitre comment identifier les obstacles aux quelles elles font face au niveau de la base lorsqu’elles cherchent à s’engager dans les actions de paix et sécurité. Le cas le plus récent est celui de ma nièce Christelle qui, grâce aux échanges développés ensemble sur  l’implication des jeunes et femmes pour lutter contre le chômage, a pris la résolution de lancer des activités entrepreneuriales avec un montant de 50 $. Cet engagement constitue un bon exemple faisant référence au leadership féminin et pouvant contribuer à la résilience face au chômage et autres situations qui attisent les conflits et la guerre. 

J’avais également pris part à la table ronde sur les rôles des femmes dans la gestion des conflits, la promotion de la paix et le développement. Grâce aux échanges tirés de cette dernière, j’ai pu contribuer à la résolution d’un conflit qui opposait ma voisine (une femme entrepreneure de soixantaine d’âge et vendeuse de boc ciment) à un jeune entrepreneur vendeur égalent de bloc ciment et ajusteur. Ayant accusé le jeune entrepreneur auprès du chef d’avenue de semer beaucoup de bruits dans son atelier de soudure-ajustage, ma voisine m’a contacté pour aller témoigner contre ce jeune pour qu’il soit mis hors de l’avenue. Lors d’une réunion convoquée par le chef d’avenue et après avoir entendu les différentes interventions, je me suis rendue compte que le conflit qui leur opposait était un conflit d’intérêt. Malheureusement, le chef d’avenue voulait donner raison à ma voisine car il l’avait déjà corrompu. Faisant recours aux notions apprises sur la gestion des conflits, j’ai parlé à ma voisine, lui montrant les méfaits de vouloir user de la malignité dans l’affaire. Ce qui pourrait créer une poursuite à la longue en sa défaveur. Dieu aidant, ma voisine ainsi que le chef d’avenue m’ont écouté et se sont ralliés à mes conseils. Actuellement, les deux parties s’entendent bien. Au travers cette expérience, le chef d’avenue m’a proposé d’être chef d’avenue adjointe au vue de mes compétences.

Toujours dans mon quartier, il existe une usine de production des boissons locales. Une autre voisine à cette usine s’était rendue compte que sa parcelle est en train d’être spoliée au fil du temps. Lors des échanges de parole, le gérant de l’usine a clairement dit à la dame qu’elle ne peut pas prendre compte ses revendications car elle n’est pas un homme comme lui. Du coup, le « dix maisons » communément appelé localement « Nyumba Kumi » s’est investi dans le dossier après que nous avions dénoncé la discrimination faite à cette dame. Car je suis également voisine de l’usine. Possédant des notions essentielles sur les rôles des femmes dans la gestion des conflits, j’ai échangé avec le gérant s’il ne prend pas aussi en compte des conseils et/ou les avis de sa femme lorsqu’il s’agit des dossiers ménagers ou familiaux. Reconnaissant son tort exercé à cette dame, le gérant n’a pas pu donner la réponse pendant un bref moment et a demandé pardon à la dame. Et le problème qui les opposait tous a été résolu à l’amiable et ces deux personnes vivent en harmonie et en bon voisinage actuellement.

L’un des défis majeurs auxquels font face les femmes en matière de consolidation de la paix est la pleine jouissance des droits et devoirs garantis par la Constitution congolaise et d’autres textes légaux existant en faveur des jeunes et femmes. Après avoir pris part aux échanges tenus dans le cadre de la tribune d’expression populaire sur les défis et opportunités des jeunes et femmes en matière de la consolidation de la paix, j’ai échangé avec 6 jeunes de mon quartier au sujet de leur compréhension parfaite de la constitution et la charte africaine de la jeunesse. Une mauvaise expérience en découlait : ils ont manifesté leur insuffisance en ce qui concerne ces importants outils juridiques. J’ai eu la volonté de les orienter de toujours avoir l’habitude de s’informer via même leurs téléphones en se documentant plus au quotidien. Ils ont pris l’engagement d’utiliser en bon escient leurs téléphones car ils sont source d’information et d’éducation pour eux. En plus de cela, je les ai conseillés de fréquenter des groupes où se réunissent les jeunes pour murir leurs connaissances. Actuellement, trois d’entre ces jeunes fréquentent le Centre EDA où ils bénéficient plus de renforcement des capacités sur divers thèmes. Ils commencent à devenir utiles auprès d’autres jeunes de la communauté.

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